Aller se coucher un peu plus tôt, veiller à préserver un sommeil suffisant et de bonne qualité apparaît comme la condition indispensable d’une pensée positive, selon cette étude de l’Université de Binghamton. Quoi de neuf avec ces résultats ? Ces chercheurs confirment, pour la première fois, ce que beaucoup d’entre nous ont déjà éprouvé. C’est fréquemment avec les fins de soirées, que viennent les idées noires. Alors se mettre au lit un peu plus tôt pourrait bien éloigner les pensées noires et l’anxiété clinique. Le point avec la revue Cognitive Therapy and Research.
La « pensée négative répétitive » est décrite comme une inquiétude ou une angoisse excessive et répétitive de l'avenir, un retour trop systématique au passé et à ses expériences désagréables, enfin par des pensées intrusives donc incontrôlables. Des pensées qui sont souvent caractéristiques d'un trouble d'anxiété généralisée, d'un trouble dépressif majeur, d'un syndrome de stress post-traumatique, d'un trouble obsessionnel-compulsif ou d'anxiété sociale, expliquent les auteurs. L'association fréquente de ces différents troubles avec des problèmes de sommeil est déjà connue, cependant l'équipe de recherche a voulu mieux définir ce lien entre le sommeil et ces pensées négatives.
Finalement se coucher un peu plus tôt pourrait couper de manière quasi-mécanique cette propension à s'inquiéter, selon ces chercheurs de l'Université de Binghamton. Leur étude, menée auprès de 100 jeunes adultes, a évalué à l'aide d'une batterie de questionnaires et de tâches informatisées dans quelle mesure ces participants étaient sujets à ce type de pensées négatives répétitives. L'équipe constate alors que les personnes qui dorment moins et vont se coucher plus tard sont souvent plus submergées de pensées négatives que celles qui respectent des horaires de sommeil plus normaux et réguliers.
Ils concluent : « Finalement, aller se coucher peut être une intervention facile et peu coûteuse pour les personnes victimes de pensées intrusives ». Alors que leurs résultats suggèrent aussi que la perturbation du sommeil peut être liée au développement de la pensée négative répétitive, les chercheurs soutiennent qu'un sommeil moins tardif pourrait bénéficier tout simplement à la résolution de ces troubles du sommeil : La relation entre la réduction de la durée du sommeil et la psychopathologie est déjà connue, et se concentrer sur le sommeil conduit aussi à la réduction des symptômes psychopathologiques.
Source: Cognitive Therapy and Research 04 Dec 2014 10.1007/s10608-014-9651-7 Duration and Timing of Sleep are Associated with Repetitive Negative Thinking (Visuel© blanche – Fotolia.com)
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